Après deux précédentes tentatives, Adventure se tourne à nouveau vers l’avenir en proposant dans son catalogue le E-Flyer, un paramoteur électrique pour le décollage à pied. Les précédants essais n’avaient pas abouti à cause du poids et de la capacité limitée des batteries. Les contrôleurs de vitesse manquaient de fiabilité et posaient des problèmes de sécurité. Aujourd’hui, l’évolution du secteur de la propulsion électrique permet d’aborder plus sérieusement de tels projets.
Le E-Flyer est un paramoteur électrique rassemblant ce qu’Adventure sait faire de mieux (châssis Pluma équipé d’une cage carbone) associé à une motorisation électrique EXOMO de chez ACS (sous-traitant français d’Airbus groupe).
En dehors des deux versions standard, il est possible de constituer d’autres combinaisons notamment avec une batterie d’une capacité supérieur ( 75Ah).
Dans cette version, le poids du E-Flyer est comparable à celui d’un moteur thermique avec un peu d’essence (27kg). La batterie est capable de délivrer jusqu’à 2,6kWh. Equipé d’une hélice bipale de 130cm, la poussée atteint 55kg et une autonomie de 35min. Poids pilote conseiller : 70 – 85 kg.
Dans cette deuxième version, le poids du E-Flyer atteint 32kg. La batterie délivre jusqu’à 3,6kWh. L’hélice quadripale de 125 cm permet d’obtenir 68kg de poussée et une autonomie est de 50min. Cette machine s’adresse à des pilotes dont le poids est compris entre 80 et 95 kg.
Poignée d’accélérateur à fond, ce moteur électrique plafonne à 2100 t/min. Le régime en palier se situe aux alentours de 1500 t/min. Le rotor qui entraîne directement l’hélice ne provoque pas de vibration lorsqu’il est en rotation. En vol, l’émission sonore est bien moins importante qu’un moteur thermique. On entend plus que le bruit du brassage de l’hélice.
Poignée d’accélérateur relâchée, le moteur ne tourne plus. Il ne consomme plus d’énergie et n’émet plus aucun bruit. La puissance est à nouveau disponible après deux secondes de latence. La montée en régime est parfaitement linéaire et l’accélération se fait instantanément.
La batterie Li-Ion à une durée de vie de 250h.
Le chargement s’effectue en 2h30. Il ne peut être commencé qu’après avoir laissé totalement refroidir la batterie.
La batterie peut être remplacée mais elle n’est pas amovible.
Aucune pièce d’usure à remplacer.
Le paramoteur électrique se transporte plus facilement.
Une fois démonté, le bloc moteur est moins large qu’un moteur thermique.
Plus de mélange huile/essence donc pas d’odeur dans la voiture et pas de risque de salissure ou de fuite de carburant. Le moteur se transporte posé dans n’importe quel sens.
Le E-Flyer conviendra pour les pilotes qui ont l’habitude de faire des petits vols (une grosse proportion de pilotes).
Petit à petit, les pilotes intégreront les pratiques de parapente (exploitation de l’activité thermique) tendant à relâcher l’accélérateur pour voler plus longtemps.
Les vibrations inexistantes vont permettre aux photographes et vidéastes aériens d’utiliser des téléobjectifs avec de plus longues focales.
Le E-Flyer trouvera sa place dans les écoles pour les vols d’instruction.
En Allemagne, les écoles doivent être équipées d’au-moins un paramoteur électrique pour continuer à former des pilotes.
D’autres pays (plus avancés sur la prise en compte des problèmes environnementaux) ont interdit l’usage du moteur 2 temps.
Avec le paramoteur électrique, une autorisation de survol d’un site Natura 2000 est plus facile à obtenir qu’avec une machine pétaradante.
Une compétition pour les paramoteurs électriques à déjà été organisée en Pologne.
Il est important d’anticiper les futures lois visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Le moteur 2 temps utilise un mélange huile/essence qui produit des gaz d’échappement riches en particules polluantes.
A plus ou moins long terme, notre activité sera impactée.
Peu de gens le savent, mais depuis janvier 2018, la norme Euro 4 a signé la mort du moteur 2T 50cc pour les 2 roues. Les constructeurs n’en proposent plus dans leurs catalogues.
Pour son 25ème anniversaire, le fabriquant de paramoteur Adventure organise la traversée de la manche avec des pilotes équipés du matériel de sa production. Les participants seront composés des membres du réseau Adventure et de pilotes confirmés. L’événement est prévu pour le mois de juin ou septembre sous condition d’autorisations des autorités aéronautiques et civiles. Une assistance assurera la sécurité durant toute la traversée. Dans le passé des pilotes avaient déjà relié les côtes Normande et Britannique, mais ce sera la première fois qu’un groupe de 30 pilotes traversera la manche.